Le développement et la promotion de la place des femmes dans le sport constituent un
enjeu majeur pour le sport français et la société en général.
Le développement et la promotion de la place des femmes dans le sport constituent un enjeu majeur pour le sport français et la société en général. Un des objectifs prioritaires du ministère chargé des Sports est l’augmentation du nombre de pratiquants en veillant à l’égalité d’accès de chacun et chacune à la pratique sportive. Le ministère s’engage depuis plusieurs années à identifier les leviers de croissance du sport au féminin par le développement du sport pour toutes et de haut niveau, mais aussi l’engagement des femmes dans les fonctions dirigeantes ou d’arbitrage.
Si l’égalité entre les femmes et les hommes dans le sport a connu des avancées significatives, les écarts demeurent et appellent toujours une mobilisation accrue des acteurs concernés afin de soutenir et d’accompagner des actions concrètes visant à promouvoir la pratique sportive féminine, innover dans l’offre de pratiques et accompagner les clubs et les associations à offrir de nouveaux services sportifs pour le public féminin. La ministre déléguée aux Sports, Roxana Maracineanu, a décidé d’engager plusieurs chantiers afin de relancer la pratique féminine :
Une intégration renforcée des femmes dans la gouvernance à tous les échelons
Les fédérations sportives ont eu pour la première fois l’obligation d’appliquer la loi du 4 août 2014 (sans dérogation possible) lors du renouvellement de leurs instances dirigeantes fédérales à l’occasion des élections de 2020 et 2021. La proposition de loi visant à « démocratiser le sport en France », actuellement en discussion à l’Assemblée nationale et au Sénat, prévoit de renforcer cette loi du 4 août 2014 en poursuivant la féminisation des instances dirigeantes fédérales et en l’étendant à ses organes régionaux. La ministre chargée des Sports, Roxana Maracineanu, et les députés ont réaffirmé leur volonté d’instaurer la parité dans les instances dirigeantes des fédérations au niveau national à horizon 2024. Ce même objectif de parité dans les instances dirigeantes régionales des fédérations devra être atteint à horizon 2028 si la loi est votée.
La féminisation des fonctions arbitrales et techniques
Les fédérations doivent assurer aux femmes ont un égal accès aux formations et/ou aux postes d’arbitrage ou de jugement en assurant des modalités de qualification techniques proportionnées. Il s’agit notamment d’augmenter le nombre d’officielles en valorisant la fonction d’arbitre exercée par des femmes et en renforçant les passerelles avec l’UNSS qui forme de jeunes officiels en parfaite parité. Par ailleurs les fédérations doivent garantir l’accès aux formations et l’encadrement des formations par des femmes.
L’amélioration des conditions de la pratique sportive féminine
Dans le cadre du Comité Interministériel à la Ville du 29 janvier 2021, le Gouvernement a pris de nouveaux engagements concernant les Quartiers Prioritaires de la politique de la Ville (QPV) et a annoncé un plan de rattrapage en matière d’équipements sportifs dans ces quartiers Ce plan a permis d’amplifier le soutien aux QPV par le financement de projets de construction et de rénovation de leurs équipements sportifs. Une attention particulière sera portée à l’amélioration des conditions de la pratique sportive féminine notamment dans les équipements de proximité en accès libre et par la création ou la rénovation de vestiaires et sanitaires dédiés aux femmes dans tous les équipements. Pour encourager le sport féminin, l’utilisation des équipements sportifs propriété des services ministériels et des établissements publics mis à disposition des associations sportives sera destinée en priorité à la pratique sportive féminine. La pratique du sport au féminin se trouve souvent positionnée à des créneaux horaires moins favorables que ceux réservés aux hommes. Cela peut décourager certaines pratiquantes. Les plans sportifs locaux devront au même titre intégrer une réflexion sur le développement de la pratique sportive féminine. Enfin, le plan 5 000 équipements de proximité décidé par le Gouvernement et bénéficiant d’une enveloppe de 200 millions d’euros d’ici à 2024 permettra de soutenir les projets garantissant une pratique féminine. Pour les plateaux de fitness et les parcours de santé par exemple, le choix des types de modules et leur hauteur est adapté aux femmes.
Vers une égalité réelle entre les femmes et les hommes grâce à l’Appel de Paris pour le Sport
La ministre chargé des Sports et les présidents du CNOSF, du CPSF, de l’ANLSP, du CoSMoS et de la FNASS ont signé une déclaration commune en lien avec l’initiative « le Sport pour la Génération égalité » lancée par ONU Femmes avec le CIO avec l’objectif de transformer l’environnement sportif vers une égalité réelle entre les femmes et les hommes et d’utiliser le sport comme moyen d’autonomisation des jeunes filles. Fin janvier, la Fédération des entraîneurs professionnels (FEP) a également rejoint l’Appel de Paris pour le Sport. En tant qu’acteurs majeurs de la gouvernance du sport en France, cette déclaration illustre leur volonté d’agir pour un environnement sportif plus égalitaire en France pour les femmes et les filles d’ici 2025, à travers trois engagements concrets et immédiats : – Développer des actions de communication, auprès du grand public et des membres du mouvement sportif, pour promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes dans le sport, pour ancrer la pratique féminine dans les usages et les représentations, pour soutenir les objectifs de parité dans la gouvernance sportive ; – Identifier une personne référente (salariée ou élue) dans chacune des sept institutions, qui sera spécifiquement en charge des sujets liés à l’égalité entre les femmes et les hommes et à la diversité, et qui sera responsable de la coordination des actions à mettre en œuvre ; – Élaborer puis déployer un plan de féminisation, personnalisé au sein de chaque institution et coordonnée entre elles, fixant des priorités d’actions, des objectifs précis, des échéances et un calendrier de mise en œuvre.
Soutenir les parcours d’accès au sport de haut niveau
S’agissant de la haute performance, le Gouvernement veut assurer, d’ici aux JOP de Paris 2024, l’égalité des primes fédérales femmes/hommes et des aides personnalisées ; garantir les moyens identiques entre les collectifs féminins et masculins (à niveau équivalent de performance) et enfin garantir l’accompagnement des sportives pendant et après la grossesse. La ministre chargée des Sports, Roxana Maracineanu, souhaite notamment encourager et mieux accompagner les sportives de haut niveau dans leur projet de maternité qui s’inscrit de plus en plus souvent en cours de carrière et ne correspond plus à une retraite sportive. Néanmoins, des freins persistent à la décision de maternité. Crainte d’altérations des performances, d’un manque de soutien de l’encadrement technique qui priorise les enjeux de performance. Crainte de la sportive d’une « rupture » avec son environnement sportif, voire de la perception d’abandon des coéquipières dans les sports collectifs… Ces incertitudes amènent la sportive de haut niveau à différer le désir d’enfant avec un risque d’infertilité lié à l’âge ou aux perturbations du cycle.